mes créations

entre images et mots

Travaux photographiques

Livre-disque

Requiem pour Tchernobyl

Le monde moderne a engendré le progrès et cela a accentué les risques écologiques et humains. Nous réservons aux générations à venir un héritage dont personne ne voudrait. Tchernobyl, petite centrale nucléaire perdue aux confins de l'Ukraine a fait voler en éclat le mythe de l'homme maître de sa technologie. Le 26 avril 1986, la boîte de Pandore s'est brusquement ouverte. Dès lors, des centaines de milliers de liquidateurs ont été réquisitionnés pour tenter de refermer son couvercle. Depuis, cette catastrophe a quitté nos préoccupations mais les traces de l'accident, à l'instar de celles que nos ancêtres voulaient laisser à la postérité, resteront présentes durant les siècles à venir. Plus de 20 ans après la catastrophe, ce Requiem, qui mêle tradition orthodoxe et catholique, composé par Bruno Letort en 2005-2006, rend hommage aux victimes passées et à venir de la catastrophe. Rémy Brauneisen, photographe, mène une exploration dans les zones contaminées, nous plongeant ainsi dans une imagerie d'horreurs figées. Quant à Charles René, il revisite les archives de la catastrophe, en esquissant des formes vidéographiques : lecture parallèle de cette tragédie.

L'Alsace, terre de mémoire

L'Alsace, terre de mémoire est une promenade quotidienne appréciée par des milliers d’internautes que vous pouvez entreprendre sur la page Facebook « Colmar by Rémy Brauneisen ». On se plaît au fil des saisons à cheminer du nord au sud via la Route romane d’Alsace, à voyager sur les traces de Goethe et de Hugo, faire une pause pour la découverte d’humanistes alsaciens, comme Beatus Rhenanus et Geiler de Kaysersberg. Des balades picturales et culturelles accompagnées de textes tantôt poétiques tantôt narratifs et évoquant la riche et étonnante histoire de l’Alsace, son patrimoine et ses traditions pour renouer avec le passé et la mémoire historique d’une région. La 500e photo accompagnée de son commentaire a été publiée au début de l’automne 2013.

Mémoire de tranchées

Mémoire de tranchées vous emmène un siècle après le début de la Première Guerre mondiale sur les lieux où Henri, le Feldgrau alsacien, a passé ses années de guerre. Des tranchées de la colline sanglante de Notre-Dame-de-Lorette aux vastes terres arrosées par le Pruth et le Sereth, en passant par la plaine ondulée ornée de fondrières autour des lacs Narotch, les périples du jeune soldat et de son petit-fils vous conduiront depuis la France et l’Allemagne vers le front de l’Est, ce grand oublié, en Lituanie, en Biélorussie, en Ukraine et en Roumanie par un regard photographique et écrit. Que reste-t-il du conflit dans la mémoire collective ? C’est l’occasion de s’interroger en découvrant une douzaine de triptyques accompagnés de textes, témoignages de soldats ou extraits du roman.

Colmar, son tour en 365 jours

Colmar, son tour en 365 jours est une balade picturale dans la vieille ville et le temps passé. Des photos intemporelles avec une présence humaine rare ou éphémère, l’individu lui-même n’investit les lieux que de façon furtive et s’oppose sous une forme presque spectrale à la longévité millénaire de la ville. Pour certaines prises de vue, je me suis déplacé maintes fois, guettant le moment opportun où les véhicules automobiles en stationnement se faisaient discrets et la lumière exceptionnelle transcendait les lieux, deux contraintes souvent difficilement conciliables. Il n’était pas aisé de faire des photographies sur l’héritage historique de Colmar, car les façades des maisons gothiques sont naturellement belles et beaucoup de choses ont déjà été faites. Pourtant cette série se distingue par le choix des perspectives, la construction des compositions, des cadrages larges inédits et une présentation picturale artistique parfois à contre-pied de la photo classique et des lumières que de nombreux photographes fuient, des soleils rasants de fin d’après-midi d’hiver, des ciels plombés et menaçants, des ciels chargés de nuages percés par le soleil, des ciels crépusculaires colorés par un halo de lumière aux aurores ou des nuages irradiés par le soleil disparaissant derrière la crête des Vosges.

Kaunas, forteresse du tsar !

Plus vaste structure de défense de l’empire russe, sa construction dura de 1882 à 1915. Il s’agissait de la plus vaste structure de défense de l’empire, occupant une surface de 65 km2. Pourtant en août 1915, la forteresse tomba aux mains des Allemands après moins d’un mois de siège.

Destination Odessa !

Chaque année, en juillet et août de nombreux citadins ukrainiens, russes et bélarussiens se rendent sur les bords de la mer Noire. Odessa et sa région ou encore la Crimée étaient des destinations déjà très prisées par la noblesse russe avant la révolution de 1917, puis par les apparatchiks à l’époque soviétique. De nos jours, les voyages en Crimée se démocratisent progressivement, mais restent encore l’apanage des jeunes et des catégories sociales aisées. Pour s’y rendre, le train reste le moyen de transport idéal, car confortable et économique. Dans les gares, les queues s’allongent devant les guichets et les billets s’achètent en fonction des places encore libres dans les trains. Les voyages en train sont souvent longs, car les distances à parcourir peuvent être longues et les trains ne roulent pas très vite. Malgré les secousses dues à l’état des voies ferrées, aux freinages chaotiques et aux démarrages poussifs le confort reste correct. Dans les anciens trains russes, tout le monde peut voyager couché. Par contre, dans les contrées où la canicule règne, l’absence de climatisation peut conduire à une chaleur difficilement supportable.

Tchernobyl, 200 ans déjà !

Le monde moderne a engendré le progrès et cela a accentué les risques écologiques et humains. Nous réservons aux générations à venir un héritage dont personne ne voudrait. Tchernobyl, une petite centrale nucléaire perdue aux confins de l’Ukraine a fait voler en éclat le mythe de l’homme maître de sa technologie. Au petit matin du 26 avril 1986, la boîte de Pandore s’est brusquement ouverte. Dès lors, des centaines de milliers de liquidateurs ont été réquisitionnés pour tenter de refermer son couvercle. Depuis, cette catastrophe a quitté nos préoccupations, mais les traces de l’accident, à l’instar de celles que nos ancêtres voulaient laisser à la postérité, resteront présentes durant les siècles à venir.

Point(s) de vue

Point(s) de vue s’attache au banal, au commun. Banalité d’une ville en mutation, commun d’un quartier en lente métamorphose qui pourtant engendre le traumatisme lié à une perte d’identité.   Autrefois ventre vert de la ville, le quartier des Maraîchers a alimenté durant des siècles les habitants de la cité en fruits et légumes frais. Les cultures maraîchères ont longtemps contribué à la richesse de la ville en complétant judicieusement la diversité agricole, source d’une quasi-autosuffisance alimentaire. Des vignes, des cultures céréalières ceinturaient l’espace urbain et les cultures maraîchères fermaient la boucle. Les interminables rangées de laitues et de carottes cèdent peu à peu la place à des ensembles immobiliers. Le maraîcher se fait rare et la profession est menacée de disparition.   Mémoire collective en déperdition, les anciens assistent, impuissants, au bouleversement urbanistique et les plus jeunes subissent, impassibles, la transformation. Les résidents s’installent et apprécient le nouveau lieu d’habitation, la ville à la campagne, puis rien que la ville…   Comme dans beaucoup de villes, la pression foncière s’accentue et l’agglomération grignote inéluctablement les zones encore si banalement diversifiées. Réseaux d’irrigation et anciennes digues à l’apparence sauvage, champs impeccablement cultivés et carrés de terre laissés à un éphémère abandon. Espaces sauvages et avancées urbaines s’entremêlent et se confrontent dans l’indifférence ou la douleur.

Érosion à nu

ÉROSion à nu évoque le noir profond et le blanc éclatant de la matière photographique, une perception de la photographie, du monde, de l'homme et de son environnement sauvage ou artificiel. La dualité et la complémentarité homme femme, la souffrance et la jouissance, le tragique et la dérision, la subjectivité ou la réalité avec toujours cette obsession esthétique en toile de fond. Le retour au corps au-dedans, au-dehors, à la candeur et à l’érotisme. Le parallèle de la profondeur de la surface de la peau et de celle de la photographie. Une surface, une matière à vif, à nu, une surface qui découvre ses entrailles, un univers bouillonnant de contrastes et de contradictions.

Dans les coulisses du Bolchoï

L’émotion gagne les visiteurs dès le pas de porte de l’entrée des artistes : dans l’ambiance lourde du vestibule, plusieurs personnes dont on ne comprend pas très bien les fonctions occupent l'espace du réduit. Un concierge est assis derrière un comptoir vitré. Dans son dos, des centaines de clefs sont suspendues à un énorme tableau. On se perd dans les dédales de couloirs du théâtre et les coulisses révèlent une activité insoupçonnée pour le visiteur téméraire. Tout est réalisé sur place, des pointes en satin rose des ballerines aux gigantesques décors de scène, en passant par les tissus des costumes, qui sont réalisés sur un des trois métiers à tisser manuels du théâtre… Artistes prodiges et artisans émérites se côtoient en travaillant dans un but unique : offrir du plaisir aux spectateurs, parfois émus aux larmes. Le théâtre a fermé ses portes quelques semaines à peine après les prises de vue pour d’importants travaux de rénovation.

L'école de la souffrance

L’École de Ballet de la République du Belarus est située dans les faubourgs de Minsk, à la station de métro "Sportivnaïa" du quartier ouest. Cette imposante construction moderne date de 1992 et abrite une institution née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Chaque année, trois mille candidats se pressent au portillon pour une sélection impitoyable où seuls trente enfants âgés de neuf ans intègreront finalement la prestigieuse école. Le recrutement se fait bien au-delà des frontières de la Biélorussie puisque des élèves venant de Lituanie, de Lettonie, d'Estonie, d'Ukraine, de Russie et du Japon forment les rangs de l’école pour rejoindre, au terme d’une scolarité de neuf années bien remplies, les plus prestigieux corps de ballet du monde. La danse occupe bien évidemment une place prépondérante dans l’emploi du temps des jeunes apprenants, mais l’enseignement général n’est pas négligé pour autant, puisque des cours de russe, français ou anglais, mathématiques, histoire de l’art et de piano sont également dispensés. Six jours sur sept, les élèves répètent inlassablement les mêmes exercices. Les répétitions sont intensives et très physiques. Les larmes et la sueur sont le prix à payer pour espérer briller un jour sur la scène.

Ombres d'elles

Pour Baudelaire, "La femme est l'être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves." Ombre d’Elles nous entraîne vers un monde où la lumière dessine les formes et les ombres habillent. Des ombres ensorceleuses, émouvantes et des lumières rasantes, violentes qui soulignent les corps, exaltent les courbes, transfigurent les formes et rappellent indéniablement un travail précédent intitulé Fragments de lumière.

Temps danse

Temps danse est une succession de tableaux essentiellement en noir et blanc pour un voyage dans le temps passé. De jolies nymphes en tutu dansent avec une grâce ingénue et entrainent notre imaginaire vers une échappée dans l’espace-temps. Elles nous font d’abord visiter des univers intemporels, des ouvrages majeurs de l’architecture médiévale en Alsace où le temps ne semble avoir aucune prise. Elles se faufilent à travers d’immuables témoignages comme la cathédrale de Strasbourg, le couvent des Dominicains de Colmar pour nous offrir une insolite exploration. La visite se poursuit, l’espace-temps se resserre progressivement alors, pour entrer dans les temps modernes marqués par le temporel, l’éphémère et les souillures perdurables. Les divines cathédrales élevées à la gloire de Dieu deviennent de décadentes cathédrales industrielles, qui préfigurent déjà les temples de l’hyperconsommation et l’idolâtrie iPhonienne, les traces contemporaines reçues en héritages se dégradent plus rapidement, elles tombent en poussière, l’harmonie des nymphes immaculées avec son environnement se fissure et le contraste devient saisissant, violent.

Fragments de lumière

Fragments de lumière est le résultat d’un travail approfondi sur le clair-obscur. L’utilisation photographique de la lumière est ici poussée à son paroxysme. La combinaison d’effets linéaires et la fragmentation des formes procurent un résultat parfois violent où le graphisme naît du blanc surexposé et du noir dépourvu de gris intermédiaires avec un résultat pouvant naviguer entre surréalisme et abstraction.